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Nous avons beaucoup de demandes pour des poteries rouges.
Nous avons plusieurs recettes de rouge de cuivre.
Louis les cuit au four à gaz car la cuisson est plus rapide, ce qui laisse moins de temps à l'émail pour couler et
se retrouver sur les plaques d'enfournement, et ce qui permet de contrôler plus facilement l'atmosphère du four
(c'est-à-dire qu'il faut être en réduction -apport plus important de gaz que d'air- à partir de 1 100°C). Si le four
est en oxydation au mauvais moment, les pots seront verts (couleur de l'oxyde de cuivre) et non pas rouges
(couleur du cuivre à l'état métallique).
Outre le fait que cet émail est vraiment difficile à maîtriser, nous nous sommes aperçus qu'il était trop fragile
pour un usage alimentaire.
Louis a mis au point un nouvel émail au cuivre qui coule moins et qui résiste à l'acidité. Il a même pu le
cuire au bois. Les premiers essais étaient très encourageants.
Evidemment, dès qu'on passe à plus grande échelle, ce n'est pas la même histoire et les pots sont sortis non
seulement verts (oxydation), mais en plus d'un vert inintéressant (c'est-à-dire moche).
Louis a suspendu ses recherches dans les rouges de cuivre pour se tourner vers les émaux à base de fer.
On peut obtenir de très beaux rouges de fer, même si ça n'a rien à voir avec les rouges de cuivre.
Ce sont des émaux très stables qui ne posent aucun problème pour faire des pièces destinées à être en contact
avec des aliments.
Comme précédemment, les premiers essais, faits en oxydation au four électrique à 1 280°C ont été encourageants.
Mais les essais suivants ont souvent été décevants, soit parce qu'on n'obtenait plus vraiment du rouge mais
plutôt un brun-rouge, joli mais trop proche de ce que nous faisons déjà, soit parce qu'il y
a des grains dans l'émail, probablement dus à un problème avec un composant de l'émail : la cendre d'os.
Ces problèmes de grain ont été résolus, on obtient désormais un joli rouge de fer.
Cependant cette couleur est trop éloigneé de la demande de notre clientèle.
Nous avons déménagé le four à gaz dans le nouvel atelier de Castellane, ce qui a permis à Louis de reprendre ses recherches sur les rouges de cuivre.
Il a essayé plusieurs recettes de rouge de cuivre dont nous avons testé la résistance à l'acidité.
Nous avons désormais plusieurs recettes qui sont tout à fait utilisables sur des pièces utilitaires.