-que nous appelons "grès brut décoré"-
Une fois la pièce tournée et tournassée, quand elle est à la bonne consistance, ni trop molle, ni trop sèche, je grave les décors dans la terre crue à main levée à l'aide d'une grosse aiguille.
Une fois la pièce biscuitée, nous appliquons les oxydes métalliques au pinceau sur les décors précédemment gravés, en faisant attention de bien les respecter. Le cobalt donnera du bleu ; le chrome, du vert ; le fer, du brun.
Puis, à l'aide d'un pistolet à peinture, Louis recouvre les zones peintes avec un émail transparent : de la couverte. Ces pièces sont ensuite enfournées en vue de la deuxième cuisson.
Principalement sur l'émail à base de cendre de foin.
Une fois la pièce biscuitée, je l'émaille puis réalise le décor au pinceau à main levée, à l'aide des oxydes de cobalt et de fer.
Deuxième cuisson à 1 300°C.
On émaille totalement ou partiellement la pièce avec un premier émail contenant beaucoup d'oxyde de fer. Sur cette zone émaillée, on fait un décor avec de la "réserve" -cire de bougie fondue additionnée d'huile de parafine-. Puis on passe le deuxième émail -un céladon-, en faisant bien attention de recouvrir les zones décorées à la réserve.
Le rendu final sera différent en fonction de la terre sur laquelle on fait ce type de décoration : la zone uniquement sous le céladon sera claire sur la terre de Saint-Amand, et sombre sur la terre de Dordogne.
On peut dévier de nombreux objets de leur finalité première et s'en servir pour décorer les pots, que ce soit sur des pièces tournées ou non.
Louis se sert principalement de pique-pâtes, de feuillard, d'un chalumeau ou de ressorts...
L'important, c'est d'essayer !
Lors de la cuisson au bois, une partie des cendres du issues de la combustion du bois va aller se déposer sur les poteries.
On ne maîtrise pas vraiment ce phénomène, même si, en connaissant bien son four, on peut choisir quelles pièces mettre aux endroits qui cendrent le plus.
Avec un peu de chance, on obtient des effets magnifiques (mais pas reproductibles).